Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog du catamaran inoui

L'estivage à Chaguaramas, Trinidad

30 Mars 2011 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

 

Samedi 19 mars, lever matinal car nous testons un des services proposé par Jesse James, le tour opérateur local qui cible les plaisanciers. Départ 6 H 30 de la Marina Power Boats en minibus et en compagnie d'autres plaisancières, en direction du marché central de Port of Spain, où nous disposons d'une bonne heure pour faire les emplettes. Une plaisanciére anglaise nous a déjà un peu briffé et nous traversons rapidement les étals de viandes, la vue des carcasses, exposées en plein chaleur ne nous incite pas à l'achat.

Le marché aux fruits et légumes est immense, le choix, la qualité, les prix sont au rendez-vous. Exemple le kg d'orange et de pamplemousse à 0, 5 €, alors nous achetons. Un petit tour chez les poissonniers où le kg de crevettes varie de 3 à 7 € selon la taille et le kg de poisson autour de 3 €. Nous craquons pour deux tranches de King Fish (thazard), une sorte de thon plus allongé, qui s'avérera délicieux.

En attendant les autres plaisanciers nous prenons un café dans la partie restauration, en faisant la conversation avec notre Anglaise et comparant nos choix de navigations et lieux d'estivage.

A 8 h, l'effectif est au complet et nous filons au supermarché Hi Lo, pour un stop de 30 min. Course entre les rayons, mais surtout repérage des denrées disponibles localement, car nous aurons besoin de faire un gros ravitaillement en octobre à notre retour. A 9 h, le minibus nous ramène directement au dinghy dock de la marina, la tournée nous a couté 30 TT$ (3 €) par personne, un bon plan !

MaisonChacaDès les courses rangées nous partons pour Chacarchacare, une des îles qui prolonge la presqu'île de Chaguaramas.

C'est le début du week end, des Trinidadiens nous accompagnent en bateau à moteur, ou plutôt nous doublent, car leurs canotes sont puissamment motorisés et ils lâchent les chevaux.

Nous mouillons dans Sanders Bay, non loin d'un ponton et de maisons en ruines. Cette île était une colonie lépreuse peuplée il y a une quarantaine d'année mais abandonnée maintenant, à cause ou plutôt, grâce aux progrès de la médecine. Alors la nature reprend ses droits et la plupart des maisons sont recouvertes par la jungle.

 

Vene.jpg

 

 

Le soir les Trinidadiens quittent le mouillage et nous nous sentons seuls, d'autant que nous ne sommes qu'à quelques miles du Vénézuela et de la péninsule de Paria, haut lieu d'insécurité.

Nous rejoignons un autre voilier dans l'anse voisine, sa présence nous rassure. Nous ne sommes que 3 bateaux cette nuit, dans cette immense baie aux nombreuses anses.

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche matin, les Coast Guards visitent le mouillage, nous les verrons 3 fois ce dimanche, les eaux Trinidadiennes sont bien surveillées.

Lezard.jpg

 

 

 

 

 

Matinée sportive qui commence par une séance pagaie avec l'annexe, puis une ballade dans l'île jusqu'au phare et la station radar qui surveille la Boca Grande entre le Véné et Trinidad. La montée est raide sous le soleil, le long de la dernière route entretenue de l'île, pour les derniers habitants, les gardiens du phare. Nous croisons de jolis lézards aux couleurs fluos, des cactus cierges très hauts et sommes survolés en permanenceRapaces.jpg par des rapaces au look « vautour ». Au sommet de l'île (250 m) vue imprenable sur la Boca et son trafic de cargos et le redouté mais envié Vénézuéla. Y irons nous, ou pas ?  Réponse lors des prochaines saisons.

Enfin aqua gym, grâce à une longue séance de carénage, nous préférons sortir le bateau avec une carène propre que de devoir passer le Karcher.

 

 

 

 

 

 

 

Lundi nous rejoignons le mouillage devant Power Boats avec l'intention de remplir les réservoirs de Gazole pour l'estivage, mais les bateaux de pêche squattent le ponton à carburant et nous ne pouvons y accéder, il me faudra bidonner plus tard.

Chariot2.jpg

 

A 16 h comme prévu, Don et les employés du chantier amènent le chariot sur le plan incliné, c'est le signal, Inoui vient se poser en douceur sur les sangles avant du chariot. Marie -Noëlle par sécurité amarre Inoui au chariot et Inoui est soulevé grâce aux patins montés sur vérins hydrauliques qui le prennent sous le bridge deck. J'en profite pour démonter les safrans afin de contrôler les paliers et l'état des tubes de jaumières et Inoui est sorti de l'eau tiré par le tracteur.

 

 

 

 

 

 

 

Chariot3.jpg «  Easy, very easy » répète Don, c'est la première fois qu'ils sortent un cata aussi léger et qu'ils n'ont pas besoin d'atteler un deuxième tracteur pour remonter le plan incliné. Quelques minutes plus tard, Inoui est définitivement posé sur des cales en bois et des étais de soutien, il ne bougera plus d'ici 6 mois.

Reste à régler les branchements, car les prises électriques sont aux normes US et les filetages de robinet en pas « imperial ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Du Mardi au Samedi ,le problème des  connections est réglé, les nettoyages, graissages, vidanges et démontages divers s'enchainent.

Cette zone de Chaguaramas est idéale pour les menus réparations (ou les plus grosses) : il y a des artisans dispos et pas chers, installés dans l'enceinte du chantier ou des chantiers voisins. Je fais ainsi redresser les pales de l'ancre à la presse hydraulique pour 200 TT$ (20 €), réparer un gousset de latte déchiré pour 100 TT$, couper et remanchonner les pataras un peu trop longs pour 390 TT$. Le travail est fait dans la journée et il est de qualité ! De plus, dans le chantier il y a un magasin de fourniture peintures, résines pour l'entretien et à la sortie du chantier un magasin Budget Marine, la chaîne de discount marine, très bien achalandé.

Sans compter la présence d'autres plaisanciers avec lesquels on peut échanger, comme Serge et Martine qui sortent leur cata  2 jours après Inoui, des Trinidadiens aimables, vraiment une ambiance agréable. Mais la chaleur se fait plus sentir qu'en mer ou au mouillage, sans la possibilté de plouffer pour se rafraichir et les moustiques ont un accès facile à la cabine.

Une seule légère déception : le prix du gazole pour plaisancier : le prix du litre de gazole à la pompe est de 0,17 € pour les locaux, c’est ce que nous avions payé à Charlotteville en remplissant notre bidon. Mais à Chaguaramas, les plaisanciers doivent le payer à un prix « international », autour de 0,8 € le litre ; comparé au tarif français, c’est encore acceptable.

InouiCale.jpg

 

Dimanche 27 mars, après 5 jours bien actifs, le bateau est prêt à affronter cette période d'immobilisation, avec cependant une inconnue, l'humidité de cette zone tropicale et les risques de moisissures : réponse au retour. Vers midi nous nous sentons presque en avance, plus que la grand voile roulée avec ses lattes, à rentrer dans le carré. Les valises, sacs et habits de voyage sont dans le cockpit et soudain voilà la pluie, la vraie, la tropicale, en quelques dizaines de secondes tout est trempé malgré notre diligence.

Dès qu'une éclaircie se dessine, nous rouvrons vite toutes les ouvertures pour aérer et sécher et nous les refermons au grain suivant...

A 14 h, le bateau est fermé, le taxi affrété via Jesse James (200 TT$ pour les 50 km menant à l'aéroport) arrive, adieu Inoui, sois sage en notre absence.

 

 

L'embarquement à Piarco Airport est cool, les douaniers et policiers discrets et nous voilà dans le vol British Airways pour Londres avec une escale à Ste Lucie. Six degrés à l'arrivée au petit matin, finies les chaleurs tropicales. L'attente est un peu longuette lors de la correspondance pour Bordeaux prévue en fin d'après midi, mais la voile est une école de patience et nous avons appris à nous occuper pendant les temps morts.

Bonjour Bruges les Bains, notre vie sociale de terrien reprend.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article