Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog du catamaran inoui

Miami et les Keys de Floride

18 Décembre 2016 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

Jeudi 1er décembre : après notre prospection de mouillages pour la trêve de Noël, nous nous dirigeons vers les Keys de Floride, le sable blanc, les coraux , les eaux turquoises, vantés par les prospectus.... Vrai ou faux, cochez la case !

 

Nous optons pour la route intérieure, entre les Keys et la pointe Sud de la péninsule de Floride ; très vite les immeubles de Miami et sa banlieue Sud, disparaissent et laissent place à un épais mur de mangrove : à l'Ouest, ce sera notre paysage principal, parfois entrecoupé de quelques maisons et d'une centrale nucléaire... Derrière ce mur vert se situe la partie continentale des Everglades, nous naviguons dans le partie marine du parc éponyme, d'où dauphins, oiseaux, reptiles...

 

 

Puis à l'Est, les keys apparaissent, leurs rives sont aussi constituées de mangrove, entrecoupées de quais de maisons ou de marinas. Nous ne verrons que de très rares et petites plages, plages privées de luxueux resort.

 

 

Au Nord de Key Largo, nous choisissons un mouillage abrité pour la nuit : Inoui est dans une anse cernée de végétation, bien à l'abri du vent et nous cernés de moustiques, c'était prévisible mais nous les avions oublié ces nuisants !

 

 

Après un saut de puce, nous voici à Tarpon Basin, 10 miles plus au Sud. Bien qu'il y ait moins de 2 mètres de fond l'ancre dérape : je plonge et découvre un plateau corallien recouvert d'une mince couche de coquillages. J'arrive finalement à coincer l'ancre dans une faille, méfiance ces îles sont coralliennes, les fonds aussi !

 

Du coup nous débarquons au public dock et recherchons une plage océane avec du sable mais nous ne trouvons aucun accès : private property, no trespassing, violators will be prosecuted....seront les principaux panneaux indicateurs que nous allons rencontrer....

Nous ne verrons les coraux qu'en décoration de vitrine, en tricots....

 

 

 

Tarpon Basin possède le seul point de débarquement publique aménagé que nous rencontrerons, ailleurs les panneaux indiquent : No mooring, no docking, Tow away zone.....Heureusement grâce aux autre plaisanciers, nous découvrons des spots ''accessibles'' en amarrant l'annexe dans la mangrove. Certes, il est toujours possible d'aller s'enregistrer dans une marina et bénéficier ainsi d'un dinghy dock (20 $/ jour) ou de s'amarrer à un dock de restaurant mais obligation de consommer ''for customer only'' ; la Floride n'est pas orientée touristes économes !

 

Il n'y a pas de centre ville avec animation, nous y sommes habitués maintenant, mais dans les Keys, les villes, adaptées à la géographie des îles, sont toutes en longueur et sont traversées par la ''overseas highway'', une route à 4 voies hyper fréquentée qui rend toute vie sociale impossible. Une distraction pour nous, la migration vers le Sud et la chaleur, des énormes camping car...

 

 

Nous avons parcouru des dizaines de km le long des routes, avec un paysage de jolies maisons, maisonnettes bien entretenues, bungalows fleuris dans des lotissements… mais pas question de quitter le bitume : private property, no trespassing ….

 

 

A Islamorada, nous découvrons un soir un accès à une grande plage océane et nous envisageons enfin avec bonheur une petite promenade les pieds dans l'eau, mais la nuit tombe. Nous revenons le lendemain et nous parcourons une dizaine de mètres sur la plage.... lorsqu'un vigile nous fait vite rebrousser chemin : private property !

 

 

Rassurez-vous, nous trouvons du positif à la pelle : une navigation agréable, sans houle, avec un clapot faible, des paysages marins nouveaux, Inoui avance à la voile, souvent.

 

Mais pas toujours car nous traversons de vastes lagunes, parcourues par des bancs de sable (itinérants) ou de coraux, pas question de louvoyer et de s'écarter du chenal dragué et balisé, parfois creusé dans un étroit passage ouvert dans la mangrove, les moteurs s'imposent.

 

Les mouillages sont occupés par des bateaux modestes, souvent des ''houses boat'' habités par une faune de marins semi résidents, différente des habituels itinérants, l'accueil est sympathique et nous trouvons une bonne solidarité entre plaisanciers.

 

 

La Key Lime Pie, ou tarte locale au citron vert, fut une surprise gastronomique fort agréable dans ce pays de la ''morne bouffe''. Nous la choisirons légèrement meuringuée : un délice !

 

A Islamadora, nous sommes mouillés à proximité d'un restaurant très en vogue ''le Lorelei'', chaque soir, un orchestre donne un concert, la vaste terrasse est bondée de monde, une ambiance branchée, enfin un lieu de vie animé comme nous les aimons !

Même les écureuils apprécient !

 

 

 

Jeudi 8 décembre : nous avons rejoint le Sud de Miami, Coconut Grove plus précisément et faute de place au Sailing Club éponyme, nous avons pris une bouée dans le champ de mouillage de Dinner Key Marina. Inoui se trouve bien, amarré à sa bouée, l'équipage un peu moins..

En effet ce mouillage n'est pas confortable car il a un fetch assez grand et si le vent souffle, un clapot désagréable se lève, pas dangereux pour le bateau mais dérangeant pour le dormeur.

Du coup, j'ai calé toutes les sources de bruit possible, liées au tangage (drisses dans le mat, jeu des barres, objets roulants autonomes), mais il en reste... clapotis dans les jupettes arrière, câbles électriques dans le mat, que je ne peux raidir au winch et qui tapotent délicatement sur le long tube....

Cependant ce mouillage, avec un coût raisonnable pour Miami ,offre de nombreux services comme la laverie (1,5 $ la machine, faut pas se priver !), les douches, internet, un bateau navette... Et il est situé à proximité de lignes stratégiques de bus et métro.

 

 

Mais surtout, la ligne de mouillage est hyper dimensionnée, des manilles énormes, neuves de même que le câblot. Certains bateaux passent la saison cyclonique ici, ce qui est rassurant puisque nous allons laisser Inoui environ 4 semaines.

 

D'ailleurs samedi 10, nous avons l'occasion de tester la solidité de l'ancrage, un front froid passe sur la zone avec des vents assez forts. Du coup la navette n'assure plus ses rotations et nous n'osons mettre notre annexe à l'eau dans ces vagues : nous restons accrochés à notre bouée comme des moules à leur rocher, dans l'après-midi, lectures et bricolages remplacent la visite prévue de Miami.

 

C'est moins fun la nuit : je n'ai pas souvenir d'une nuit aussi secouée dans un mouillage, plus de 30 nœuds de vent avec un fetch de 3 miles, bonjour le clapot et le tangage. Et encore, celui-ci est modéré sur Inoui car l'architecte, Erik Lerouge, a su dessiner une carène limitant ce phénomène, mais nos voisins de bouées n'ont pas tous cette chance et parfois leur balcon avant entre dans l'eau !

 

Dimanche après-midi, le vent se calme, la navette ne reprend pas son service (c'est une marina municipale...) mais nous débarquons avec notre annexe, objectif internet , marche à pieds et ravitaillement.

 

Lundi 12 : nous continuons à mettre la pression sur le dockmaster et la manager de Coconut Grove Sailing Club, dont les bouées, rarissimes pour les navigayeurs de passage sont bien abritées. Et cela finit par payer, une bouée se libère et d'après le sacro-saint principe US '' first arrived, first served'', elle est attribuée à Inoui !

 

Nous voici rassurés et partons en '' metro Rail '' visiter Miami centre. Le cœur de la cité est parcourue par un métro aérien le ''metro mover''

 

qui circule entre les buidings et longe les principaux sites touristiques, comme l'AA Arena ou l'Adrienne Arsht Performing Center...

.

Lors de certains passages, dans le '' Financial district '' en particuler, nous pourrions nous croire dans un film de science-fiction.

 

 

Mardi 13 : des affiches dans la marina signalent la présence de crocodiles ; pas très rassuré, j'observe à plusieurs reprises les environs du bateau lorsque je dois plonger sous les coques pour mettre en place les protections anti salissures des embases et hélices : finalement je remonte entier !

 

Nous pouvons enfin rejoindre l'aéroport de Miami. Fait rarissime à souligner, celui-ci est desservi par le métro rail dont en plus, une station est accessible à pieds de la marina, donc trajet rapide et à coût très modéré.

Nous rentrons en France pour les fêtes de fin d'année, via Lisbonne par la TAP Portugal.

 

Nous rejoindrons Inoui le 12 janvier pour reprendre la mer, mais cela sera une autre histoire

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article