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Le blog du catamaran inoui

De CapeCanaveral à Miami par l'ICW

4 Décembre 2016 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

Samedi 19 novembre : après 4 jours de Waterways, un arrêt s'imposait à Titusville avec une visite prévue au Kennedy Space Center situé non loin. Evidemment aucun transport en commun ne permet d'atteindre ce site, nous louons donc une voiture pour deux jours, voiture que nous allons rentabiliser.

En effet, la veille au soir en discutant avec un équipage Hollandais, nous avons appris que ce samedi vers 18 heures, le lancement d'une fusée de type Atlas V, est programmé.

Tout en visitant la station balnéaire de Cape Canaveral, nous cherchons un bon emplacement pour y assister,. Des locaux nous indiquent un vaste parking après le port des paquebots, en bordure du canal de Cape Canaveral (oui, je sais que cap en Français s'écrit sans ''e'', mais comme j'ai choisi d'écrire les noms étrangers dans leur orthographe d'origine, je l'écris comme aux USA !).

Nous y retrouvons des centaines d'américains passionnés, en couple, en famille, avec les sièges de camping, la glacière et quasi tous, le smartphone connecté sur le site de la NASA : outil indispensable car le tir est souvent retardé voire reporté.

 

Un de nos voisins est d'origine québécoise et nous renseigne régulièrement : un problème technique concernant un des supports au sol de la fusée ne permet pas le lancement à l'heure prévue, il est reporté de 5 minutes en 5 minutes.

Pour nous distraire, nous assistons au départ de 3 paquebots géants, chargés de croisièristes, dont un armé par Walt Disney....

Vers 18h45, presqu'à la fin de la fenêtre de tir, l'autorisation de lancement est accordée. Une boule de feu embrase l'horizon et s'élève sous les applaudissements du public.

 

C'est magique de voir cette lumière partir dans la nuit vers l'espace. Avec une bonne dizaine de secondes de retard nous entendons le bruit des réacteurs et l'air vibre autour de nous.

Nous sommes fiers, nous avons réussi l'exploit d'assister à la seule attraction gratuite de Floride !

 

Le lendemain, nous nous rendons au Visitor Center du Kennedy Space Center (50 $/personne plus 10 $ de parking, mais c'est la NASA quoi ! Nos rêves de gamins !).

 

L'ancien centre d'entraînement des spationautes est reconverti en musée avec des spots consacrés à chaque étape de la conquête de l'espace : les premiers vols habités, les premières sorties dans l'espace, les premiers pas sur la lune, la navette spatiale...

Pour chaque phase d'une conquête, les salles de contrôle de l'époque sont reconstituées,

 

es capsules, vaisseaux, combinaisons, exposés et bien mis en valeur avec des projections de films documentaires, historiques, passionnants mais parfois un peu trop lourdement patriotico-pédagogiques à notre goût !

 

Un tour commenté en bus nous amène sur les pas de tirs, dont certains sont encore en activité (NASA mais aussi Space X et Boeing) , un autre est en préparation pour le futur voyage vers Mars.

 

 Nous longeons le hall d'assemblage des fusées (le plus volumineux bâtiment au monde, parait-il!)

 

puis le bus nous dépose dans un grand hangar où est exposée une fusée Saturn V, (allongée car elle mesure 110 mètres de haut), le lanceur de la conquête de la lune ; elle comporte quatre étages, dont le dernier, minuscule, abrite la capsule Appolo.

 

Autour de ce programme Appolo, se trouvent des expositions variées, avec des pierres de lune, les ''Rovers'' lunaires et des salles de spectacles, mi théatre, mi cinéma, où le LEM se pose sur la scène sur fond de film d'époque : 20 juillet 1969, les premiers pas lunaires de Neil Armstrong, notre jeunesse...

 

 

Un autre grand bâtiment est consacré aux navettes spatiales, bâtiment gardé à l'entrée par les boosters et le réservoir central, impressionants de hauteur,

 

et à l'intérieur se trouve suspendue, Atlantis, dernière rescapée de ces cargos de l'espace, exposée pour une retraite méritée après 33 missions et plus de 200 millions de km parcourus....

 

Des salles de cinéma 3D, permettent également de visionner de superbes images de l'espace ou des lancements récents... 18 heures, le site ferme, une journée bien remplie !

 

Lundi 21 : après un ravitaillement facilité par la voiture, nous repartons direction le Sud. Le paysage est un peu plus monotone car l'ICW (Intra Coastal Waterways) emprunte l'Indian River, sorte de grande lagune longue d'une centaine de miles et parfois large de 4 km, les rives sont loin. Certes les dauphins et les oiseaux nous tiennent toujours compagnie mais le paysage manque de variétés. Parfois sur les rives en bois des ponts des iguanes nous regardent passer. Le soir, pour le mouillage nous nous abritons côté sous le vent du remblai d'un pont, le clapot y est nul, par contre le bruit de la circulation est présent !

 

Certains soirs aussi, une rivière annexe permet de nous échapper et de trouver un mouillage tranquille au milieu de nulle part ou de marinas archi remplies de belles unités.

 

 

Au Nord de Palm Beach, l'Indian River se termine, nous naviguons un temps dans un environnement de mangrove puis l'urbanisation commence. D'abord des maisons individuelles luxueuses puis des building.

Le mouillage de Lake Worth (North Palm Beach) offre toutes possibilités de ravitaillement et internet, mais pas de chance, aujourd'hui c'est Thanksgiving, fête importante aux USA : tout est fermé. Cela ne nous empêche pas de parcourir à pieds de longues avenues... désertes.

 

Dans le Nord Floride, les ponts bas sont rares, nous ne devions en faire ouvrir qu'un ou deux par jour, mais à partir de Fort Pierce, il n'y a plus de pont fixe haut, tous les ponts sont bas et ouvrants, et la plupart du temps à heures fixes (toutes les 30 minutes). Parfois la longueur du bief permet d'arriver juste à temps, parfois il faut attendre le créneau suivant. Car il est nécessaire de se présenter avant l'heure programmée, demander par VHF l'ouverture et attendre quelques minutes. Cela ralentit la progression. De Lake Worh à Boca Raton, l'étape n'est que de 35 miles mais comporte 12 ponts ouvrants...

 

Qui dit urbanisation en Floride, dit bateaux à moteur, à gros moteurs même, et beaucoup d'Américains ont pris des congés pour Thanksgiving.

 

L'affluence est très importante sur les Waterways, nous sommes ballottés en tous sens par les sillages, d'autant que dans les zones construites, les rives sont formées de quais en béton qui réfléchissent les vagues ! J'avais oublié de préciser que lorsque la vitesse est limitée sur l'ICW, c'est 25 nœuds ; beaucoup de pilotes ralentissent lorsqu'ils doublent ou croisent un autre bateau, mais pas tous !

 

Nous sommes heureux de nous arrêter dans le lac de Boca Raton assez calme car en zone urbaine, la vitesse doit être adaptée pour limiter les sillages et le Sheriff veille

 

 

L'étape suivante est courte (15 miles, 7 ponts ouvrants) mais pour éviter la nuisance des sillages, nous partons dés le lever du jour spéculant sur un plan d'eau encore calme. Nous pouvons ainsi profiter pleinement du spectacle des maisons bordant le canal, leurs tailles, leur diversités architecturales,

 

les sculptures, les fausses cascades, quelques décorations de Noël....

 

 

Nous mouillons à Fort Lauderdale au Nord-Est de la marina las Olas, cela nous permet de bénéficier des services de cette marina, Dinghy dock, douche, internet... Pour 18 $, mais à quai, il fallait compter 160 $.

Miami n'est plus qu'à une vingtaine de miles, mais devant nous se dresse un pont fixe avec 56 pieds de hauteur utile, Inoui en nécessite 60. Nous sommes obligés de passer par la mer. Cela permet d'observer Miami du large.

 

Dimanche 26 : encore 2 ponts ouvrants, passés sous le regard d'iguanes,

 

et c'est la première sortie en mer de la saison, avec un vent très faible de Nord, dommage car Inoui ne peut s'ébrouer. Les passages entre L'ICW et l'océan sont larges, profonds et sans danger au niveau de Fort Lauderdale (sortie) et Miami (entrée) ; cependant la météo prévoit des vents soutenus pour les jours à venir. Nous cherchons un mouillage bien abrité à l'Ouest de Biscayne Key, au Sud de Miami. Bon abri mais pas de débarquement possible.

 

Le lendemain nous tentons notre chance plus près de Miami, au Marine Stadium, un autre mouillage, déjà occupé par une quinzaine de bateaux. Après une enquête auprès des autres plaisanciers et marinas voisines force m'est de constater que nous ne pouvons disposer d'aucune place secure pour laisser l'annexe. Nous déradons et tentons notre chance dans la ''Riviera'' entre Miami et Miami Beach et nous jetons notre dévolu sur un des rares mouillages encore autorisés, celui au Sud de '' Belle Isle '' : bonne pioche !

 

Certes nous sommes cernés par des buidings, dont l'éclairage nocturne est parfois joli, mais le fond est d'excellente tenue, et surtout, nous avons trouvé, à côté d'un poste de police maritime, un dinghy dock, avec autorisation de 20 minutes maxi (sinon menace de fourrière), où nous laisserons l'annexe, plusieurs fois quelques heures.... pas vraiment rassurés au début !

Mais enfin, nous pouvons visiter Miami Beach et nous ravitailler à un supermarché tout proche.

 

Mardi 29 novembre : deuxième flânerie dans Miami Beach, nous élargissons notre zone de découverte et parcourons le quartier ''historique'' art-déco.

 

La Poste nous enthousiasme avec ses marches en granit rose, sa coupole, sa rotonde, ses fresques, mais de nombreux hôtels (petits et grands) ont aussi un style années 30 caractéristique.

 

Notre promenade emprunte également la célèbre Ocean Drive très animée, nous allons également saluer la plage et ses postes de secours

 

et un peu plus au Nord la synaguogue Art Déco et le New World Center, siège de le l'orchestre philharmonique, à l'architecture très moderne.

 

 

Le soir nous parcourons encore Miami Beach pour voir l'ambiance nocturne et les illuminations, au niveau de Lincoln Road, l'avenue piétonne, mais aussi d'Espagnola et d'Ocean Drive.

 

30 novembre : le vent s'est un peu calmé, nous quittons notre abri et partons vers le Sud de Miami, prés de Coconut Cove, pour inspecter des zones de mouillage avec bouées. L'une est très bien mais ne dispose pas de place disponible pour le moment, l'autre est un peu plus agitée par vent d'Est mais elle nous semble suffisamment sécurisée pour que nous puissions y laisser Inoui lors de notre trêve de Noël.

 

Rassurés, nous partons explorer quelques Keys au Sud, dont Key Largo, mais cela est une autre histoire.

 

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