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Le blog du catamaran inoui

Bariloche, Mendoza et Aconcagua (Argentine) puis Santiago du Chili

17 Décembre 2019 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

Jeudi 5 décembre : partis de Puerto Varas (Argentine) , nous rencontrons des paysages de montagne, dont une vaste forêt brûlée par des cendres volcaniques émises en 2011 par le Cordon Caulle,

un col, deux passages de frontière et 8 heures de bus plus tard, nous posons les sacs à San Carlos de Bariloche (Chili).

Cette ville fut initiée fin 19éme siècle au bord du très long lac Nahuel Huapi par un entrepreneur Allemand qui y fonda une société de transport lacustre, suivis peu de temps après par des immigrants Suisses.

Résultat : une architecture et des commerces plus Bavaros-tyroliens qu'Argentins : delicatessen, brasseries (Berlina, Bachmann...), chocolateries, restaurants de fondue...

Passons sur l'ère Péroniste de la ville qui fut un refuge de Nazis, plus ou moins célèbres (Eichman, Mengelé...). Certains y vécurent parfois au grand jour, scandale dévoilé en 1995, ce qui valut à la ville le surnom valorisant de Naziland ! (les cinéphiles se souviennent peut être du ''Médecin de famille'' tourné en 2013 à Bariloche). Cet épisode semble gommé des mémoires locales.

Cependant les animations de Noël ne dépareilleraient pas en Germanie, c'est bon enfant et les locaux en raffolent... Et les touristes aussi, surtout lors du concert de Noël en plein air,

Avec la participation de Los Calzadores Andinos , au port du béret proche de celui de nos chasseurs alpins,

Plus classique dans la cathédrale, où nous avons surpris une répétition...

Évidemment nous ne sommes pas venus ici attirés par les eugénistes et autres génocidaires mais par les paysages. Donc, encore une voiture de location et un premier circuit sur la rive Sud du lac Nahuel Huapi.

No comment sur ces superbes paysages, je vous laisse admirer.

Le lendemain, une boucle plus longue emprunte la ''route des 7 lacs'' :

donc nous voyons des lacs,

des très grands lacs,

des bleus, des verts...

N'y trouve-t-on pas une ressemblance avec les pays des premiers occupants européens...

Heureusement, nous croisons un ''gaucho'' , qui nous ramène en Argentine

Agréable coïncidence, à Saint Martin des Andes, nous assistons à l'arrivée de la dernière étape de la ''Cruce 2019'' un trail de 3 jours, du Chili à l'Argentine, via les Andes, ses cols et ses volcans...100 km avec moult montées et descentes, 3000 participants : une belle fête pour un exploit mérité.

Mardi 10 décembre : parti la veille de Bariloche, notre bus hoquette en fin de nuit, se traîne jusqu'à San Rafael à 230 km de notre destination, Mendoza, et ne repart pas ! Après plus de 12 000 km de bus, le coup de la panne, nous ne l'avions pas encore vécu : l'oubli est réparé !

Nous attendons donc un bus de la même compagnie qui arrive d'une autre ville et se rend à Mendoza.... 2 heures plus tard nous nous entassons dans ce sus-cité bus, bien heureux de ne pas poireauter plus longtemps. Plus de 2h30 de retard à l'arrivée, au lieu de 19h30, le voyage a duré 22h10, notre record !

Mendoza ayant été rasée par un tremblement de terre fin 19éme siècle, les bâtiments sont assez récents, mais la ville est dotée de belles places dotées de vastes bassins,

d'un vaste parc ombragé,

de larges avenues parfois piétonnes et joliment décorées

et très animées le soir. Les terrasses sont bondées, les températures le permettent, il fait 34 °C à 19 heures : nous avons gagné quasi 30 °C depuis Ushuaïa.

Mendoza étant la capitale du vin argentin, nous nous lançons dans une des ''routes du vin'', celle de Maipu, la plus proche du centre ville donc la plus simple côté logistique.

Après une dizaine de km en tram, nous louons des vélos

et parcourons les vignobles. Les paysages ne sont pas glamour en bord de route, car le premier rideau est plutôt formé d’entrepôts, de friches : les vignes sont au delà peu visibles, par contre nous voyons de belles oliveraies, autre spécialité locale.

Pas dramatique, nous pénétrons dans un vignoble, enfin de belles vignes à portée d'appareil photo

et nous participons à la visite dégustation (payante, mais moins de 5€) du domaine Familias Cecchin, un des rares pratiquant une culture bio : 4 verres de Malbec mais avec des vinifications différentes : rosé, fût de chêne etc.

Une trentaine de km et un verre de Torrontes (vin blanc uniquement argentin) plus tard nous rentrons à Mendoza bien déshydratés.

La réussite du vignoble local tient à la chaleur (jusqu'à 44°C en été), une extrême sécheresse (peu de moisissures) et une irrigation omniprésente, et bien contrôlée, avec l'eau des Andes toutes proches.

Jeudi 12 : l'Aconcagua, un nom qui suscite des rêves, or ce sommet des Amériques n'est pas loin de la route allant de Mendoza à Santiago du Chili, pourquoi ne pas s'arrêter à proximité et aller l'admirer....

Sauf que, à moins de nous y rendre en groupe via une agence qui s'occupe de tout (pas notre tasse de thé) rien n'est simple. Donc super plan : on monte à proximité en bus local et on prévoit une nuit sur place, puis après on se débrouille.

Lever à 4h20 pour prendre le bus, arrivée à 9h30 sur zone et là, c'est un peu l'angoisse lorsque notre bus nous dépose au bord de la route à plus de 8 km de tout hameau.

Au loin, au bout d'un chemin de terre, en plein désert, 3 maisons basses qui semblent inhabitées : dans quelle galère nous sommes nous engagés ???

Et bien, c'est le super plan, le gardien du gîte nous dispense les conseils adaptés : nous rejoignons l'entrée du parc Aconcagua en bus local, accédons au chemin qui mène au pied du pic éponyme que nous apercevons majestueux avec sa couronne de nuages,

patiemment nous attendons, et enfin le sommet se dévoile, 6962 m : respect !

Plus tard nous rejoignons à pieds le hameau de Puente del Inca, ainsi nommé à cause d'une arche naturelle enjambant le torrent au niveau de sources sulfureuses. alimentant des thermes où l'Inca vint pour faire soigner un de ses fils...

En fin d'après midi le gardien du gîte vient nous rechercher en voiture ! Pas mal comme organisation, totalement improvisée, mais mieux qu'une agence !

Si la route permet aux camions et bus de circuler et à nous, de rejoindre notre gîte, de nombreux lieux de la région ne sont accessibles qu'en mule...

Le lendemain nous sommes obligés de rebrousser chemin sur 85 km en direction de Mendoza,  afin d'atteindre Upsallata, une ville suffisamment importante, pour que les bus internationaux daignent s'arrêter.

De là, nous mettons le cap sur Santiago du Chili en franchissant les Andes par le tunnel du Paso des Libertadores (situé quand même à 3200m), et en empruntant des routes vertigineuses aux nombreux lacets.

Dernière escale à Santiago, où nous déambulons dans des quartiers, dont certains sont bien marqués par les manifestations qui perdurent...

Pour finir en beauté nous assistons au Centre Culturel Gabriela Mistral à une représentation de ''la Pergola de los Flores'' un opéra comique superbe, un peu déjanté et joué par une troupe nombreuse et dynamique : standing ovation bien méritée.

Une dernière brochette achetée à un parillero de rue

Et dimanche 15 décembre : fin de ce long périple, un vol Ibéria nous ramène à Madrid...

Mais que fait le pilote ??? Il part dans la direction opposée, amorce un long virage et enfin fait route dans la bonne direction, ouf !

Non ce n'est pas un détournement, mais comme Santiago est aux pieds des Andes qui culminent à presque 7 000 m, l'avion suit une route en ''lacet'' pour gagner en altitude

Puis arrivée à Bordeaux, où nous allons nous préparer aux fêtes de fin d’année et retrouver notre famille, nos amis, avec dans nos bagages un peu de printemps austral...

Heureux qui comme Ulysse....

Début janvier nous repartirons à bord d'Inoui, mais cela est une autre histoire.

 

PS : petit bilan chiffré des 10 semaines au Sud du continent américain :

  • 30 000 km parcourus en avion : Bordeaux Santiago 11 300 (X2) et 3700 (X2) vers Rapa Nui,

  • 12 766 km parcourus en bus, 198 heures dont 5 nuits complètes,

  • 3 275 km parcourus en voitures de location (5 zones différentes),

  • 1 620 km parcourus en Ferry sur les canaux de Patagonie, le Rio de la Plata, le détroit de Magellan et le canal de Beagle,

  • 120 km en scooter,

  • 30 km en vélo,

  • plusieurs centaines de km à pieds, tant en ville qu'en randonnée, sans compter les métros, trams et bus urbains;

  • 26 hébergements terrestres différents, principalement via Airbnb, 5 nuits en bus, 4 à bord du Ferry et 2 en avion

  • des milliers de photos et tout autant de beaux souvenirs....

  •  

 

 

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