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Le blog du catamaran inoui

En Guadeloupe pour la Saint Sylvestre

6 Janvier 2011 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

 

Mercredi 29 décembre.

Jean-Luc et Marie nous ont quitté, nous revoila seuls à bord d'Inoui pour une dizaine de jours en attendant les enfants Alsaciens.

Nous commencons les préparatifs pour les accueillir, résa d'une voiture, achat d'un gilet de sauvetage enfant. Puis la bougeote nous prend, pourquoi ne pas aller à Pointe à Pitre, faire une reconnaissance en vue de l'arrivée de Laureline vers la mi janvier.

Nous revoici en route..

Sous le vent de la Martinique , la navigation est tranquille, le vent est irrégulier en force, mais de travers, les paysages sont jolis.

St-Pierre.jpg

 

 

 

Le mouillage à Saint Pierre, la Pompéi martiniquaise ,en compagnie d'une quinzaine de bateaux est un peu rouleur, avec quelques grains la nuit. Nous profitons de la soirée pour terminer l'article précédent du blog, qui est prêt à être mis en ligne si un cyber passe à portée d'ordi.

 

 

 

 

 

 

 

 

Portsmouth-copie-1.jpgJeudi nous levons l'ancre dès 7 h le matin, le vent est de NE 20 n, la houle modérée, la traversée du canal de la Dominique s'effectue rapidement et à 11h nous sommes sous le vent de la Dominique que nous longeons, au moteur. Nous apercevons quelques bateaux au mouillage à Roseau la capitale, puis aucun autre avant Portsmouth l'autre port au Nord, où nous serons une quinzaine à la nuit tombée, un désert comparé à la densité nautique de la Martinique.

L'ambiance est plaisante, cela donne envie d'y séjourner, de plus il y a un wifi performant, nous en profitons pour relever notre courrier et écrire sur le blog !

 

 

Vendredi, je me lève dès 5 h pour profiter du wifi et nous déradons vers 8 h. Le vent est NE 20-25 noeuds, nous sommes au près serré dans un mer formée, aujourd'hui ce sera louvoyage au programe. Au passage d'une ligne de grains, ces conditions empirent, le vent monte à 30-35 noeuds, et une couche en plus est rajoutée au sud de la Guadeloupe avec une survente liée à la Soufrière. Nous tirons des bords. La drisse kevlar de trinquette que j'avais oubliée de vérifier (et de raccourcir) en profite pour lacher dans un survente à 40-45 n. Nous sommes à une vingtaine de miles de Pointe à Pitre. et dans quelques miles espèrons être abrités par la côte de grande Terre, alors nous continuons sous Grand' voile et moteurs. L'autre solution était de faire demi-tour pour aller mouiller aux Saintes, grimper au mat et repasser une drisse, l'arrivée le soir à Pointe à Pitre était compromise. C'est un peu la honte pour un coursier comme Inoui, de naviguer au moteur, mais nous progressons vers notre objectif que nous atteindrons vers 17 h. Nous mouillons devant le Carénage et préparons notre soirée de réveillon de Saint Sylvestre : planteur et pates au gruyère pour le réveillon suivi d'un gros dodo.

A minuit, Marie Noêlle entendra des cloches carillonner et verra moults feux d'artifice et nous entendrons au petit matin les percusssions des groupe de fétards terminant leur nuits, cétait bien la nuit de la Saint Sylvestre.

 

Samedi 1er Janvier 2011, nous nous amarrons à la marina du Bas du Fort pour 24 h et nous enchaînons, douches, lessives, recharge des batteries , plein d'eau, bricolages....Nous retrouvons Norbert et Walter,arrivés depuis quelques jours, avec lesquels nous échangeons nos récits de transat.

Une visite au centre de Pointe à Pitre nous fait traverser des quartiers que nous trouvons inquiétants. La nuit tombe, nous envisageons de faire le retour en taxi et demandons à un gendarme la station la plus proche, gendarme qui nous réconforte « Surtout, soyez vigilants, n'empruntez que les grandes avenues éclairées etc. c'est Pointe à Pitre !!! ».

 

 

Dimanche nous déradons vers 13 h en direction des Saintes, une des plus belles baies du monde, dit l'Office de Tourisme. Mêmes surventes qu'à l'aller mais nous sommes grand largue, alors Inoui file entre 10 et 12 noeuds, en route directe. L'arrivée au mouillage est musclée par 25 n de vents, de la houle et du trafic dans la passe. Nous affalons à l'abri, enfin abri tout relatif car les rafales sont nombreuses. Nous choisissons un endroit qui semble moins exposé, avec de la place et un fond raisonnable .

Je plonge vérifier la nature du fond et l'accochage de l'ancre, tout semble bon, malgré les rafales et le clapot.

Des grains passent avec des rafales de plus en plus fortes, 35 n, de directions variables et nous constatons que nous commençons à déraper. Bon yapluka remonter l'ancre, sous la pluie, le clapot, l'évitage ample du aux rafales et la présence des bateaux voisins pas très rassurés par nos zig zags. A la troisième tentative nous trouvons enfin un mouillage suffisament éloigné des autres bateaux et nous prenons des quarts de veille. Lors des évitages une bouée flirte avec Inoui, nous la relevons, constatons que ce mouillage est costaud, nous passons un bout dessus en sécurité, cela rassure un peu, si l'ancre dérappe, le coffre de la bouée nous freinera ! Le sommeil sera rare lors de cette nuit chaotique.

 

 

Lundi, au lever du jour, ce sont les grandes maneuvres dans la rade, de nombreux bateaux fuient ce mouillage affreux. A 7 h nous déradons, direction la Martinique, petit largue, sous des grains en continue, avec une bonne trentaine de noeuds de vent, pour la première fois depuis le départ de Bordeaux, je prends le deuxième ris dans la GV . Nous longeons la Dominique, depus quelques dizaines de minutes, dixit le GPS et la mer moins houleuse, mais nous ne la voyons pas à cause de la pluie.

Soudain la chape de nuage se déchire, on voit l'ile, un coin de ciel bleu et devant nous il fait beau. Par contre derrière nous, c'est un ciel sombre d'apocalypse (nos apprendrons plus tard que ces pluies diluviennes auront fait des victimes en Guadeloupe).

ClubMed.jpg

La Dominique a l'excellente idée de retenir les nuages sur ses sommets, nous voyons la pluie sur l'île et nous restons au sec, sous le vent de l'île. Dans le canal, nous croisons un des paquebots à mats qui sillonnent la mer des Caraïbes, même sans les volies ils ont une belle allure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MontPelee.jpg

 

 

 

 

 

 

Ce coup de torchon a dégagé le ciel et pour la première fois nous voyons le sommet de la Montagne Pelée sans sa chape de nuages. Nous retrouvons le mouillage de Saint Pierre à la nuit tombée et passons une bonne nuit réparatrice.

 

 

 

 

 

 

 

ArcLeMarin.jpg

 

 

 

 

 

Mardi matin, en nageotant autour du bateau, je pèche un beau drap de bain, par une dizaine de mètre de fond. Puis, nous longeons la côte sous le vent de la Martinique en explorant les mouillages possibles pour plager les petits enfants, et nous revenons au Marin, la base logistique de l'accueil de la famille.

Un grain salue notre arrivée avec un bel arc en ciel, il sera suivi d'autres toute la nuit, le mouillage est sur et calme, mais ras le bol des averses,avec de gouttes grosses comme de noix de cocos, qui tambourinent sur le pont !

 

 

 

 

 

 

 

  Mercredi matin, nous prenons une place à la Marina et enchaînons, lessive, bricolages orientés étanchéité et accueil des petits, coiffeur, courses... Inoui va ressembler à la maison des 3 ours, pour accueillir les passagers de tailles différentes.

La semaine à venir sera une première pour nous, essayer de transmettre le plaisir de la voile à nos petits enfants.

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C
<br /> bonne année du poitou,je vois que votre retraite est très pénible.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Toujours un régal de te lire, Didier. Et puis ton récit évoque plein de souvenirs de croisières précédentes dans ces eaux-là.<br /> Bon courage avec les petits !<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Y en a qui pense que la navigation sous les tropiques c'est le pied !!Je ne comprends pas que vous ayez besoin de faire des lessives.Bises aux mioches<br /> <br /> <br />
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