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Le blog du catamaran inoui

Noël sous les tropiques

30 Décembre 2010 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

 Vendredi 17 décembre, nous sommes arrivés à La Barbade.

La Transat' est finie, retour à la vie terrestre, euh pas vraiement, disons proche de la terre.

Pour commencer un repas que nous prenons tous les trois en même temps, ce qui ne nous était pas arrivé depuis 8 jours, l'un d'entre nous étant obligatoirement enchaîné à la barre. Puis un bain dans l'eau turquoise de Carlisle Bay et une bonne sieste, sympa le programme !

Nous débarquons sur la plage au plus court, à la rame, en face du bateau, sans trop de soucis malgré les petits rouleaux et nous partons à la découverte de Bridgetown, la capitale de la Barbade et des Bajans, ses habitants.

L'ambiance est so british, roule à gauche, carillon Wesminster, architecture modéle londonnien des principaux batiments et même des cotages.

Pont-Barbade-copie-1.jpg

 

 

 

La population est majoritairement d'origne africaine, importée pour la culture de la canne à sucre. Moins athlétiques que les Capverdiens, ils sont généralement sapès à la mode européenne : de vrais pantalons et des chaussures pour les hommes, des robes pour les filles souvent classes, leurs cheveux défrisés, décolorées et parfois même une perruque, le niveau de vie est élevé. Le style rasta n'est pas absent mais très minoritaire.

 

 

 

 

 

 

Les banques sont fermées le vendredi en fin d'aprèm' mais nous trouvons un tableau de change : la monnaie locale est le $ Bajan qui vaut exactement un demi US $ et ceux ci sont acceptés par tous les commerçants qui nous rendront la monnaie en $ Bajan. Pour la clearance, nous nous rendons à la gare maritime et nous passons le contrôle sanitaire, la douane et la police de l'immigration. L'officier des douanes est très sympa, son homologue féminin de l'immigation nous fait comprendre qu'on la dérange, c'est l'heure de son feuilleton, elle tamponne avec au moins un oeil sur la télé et parfois un oeil sur nos passeports.

 

rueBarbade.jpg

 

 

 

 

 

Retour en ville par une rue commerçante très animée, ce sont les préparatifs de Noël, les magasins sont décorés, de même que les filles qui arborent de superbes broches déco de Noël et parfois même un bonnet de père Noël.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil se couche dès18 h et l'embarquement dans l'annexe se fait par nuit noire. Une stratégie est mise au point, mais la théorie avait oublié que les vagues ne sont visibles la nuit que quand elles déferlent, ce qu'elles ne manquent pas de faire au moment où nous embarquons. Bilan, Jean-Luc à l'eau par deux fois et Marie Noëlle et moi copieusement arrosés. Le contenu des sacs à dos (téléphones, appareils photos, papiers) est sauf, c'est l'essentiel, et pour le reste, cela sé chera. !

monumentBarbade

 

 

 

 

Le lendemain,  nous mettons en place le moteur de l'annexe et nous allons sagement dans l'ancien port, au centre ville, où nous d ébarquons à un quai. L'objectif de la matinée est quelques courses alimentaires et un cyber. Au deuxiéme cyber essayé, nous pouvons envoyer nos mails et l'article du blog : pas toujours simple, Internet sous les tropiques. Nous sélectionons des produits alimentaires à couts raisonnables, les tomates sont hors de prix (plus de 5 € les deux  pounds), alors que les concombres, patates douces et bananes sont abordables.

 

 

 

 

En fin d'après midi, pélérinage au  mythique Barbados Yacht Club : le cadre est superbe mais désert, seulement deux consommateurs au bar, les yachtmen locaux ne sont pas des noctambules. Nous savourons une délicieuse bière locale en compagnie des employés qui empilent les chaises en vue de la fermeture... Un mythe s'effondre et nous regagnons le centre ville par taxi co.

Et hop, trois administrations pour la clearance de sortie avec une taxe de 50 US $, La Barbade c'est beau mais c'est cher !

 

Dimanche : lever aux premières lueurs du jour et départ à 6h, cap sur la Martinique avec un bon vent de Nord Est 15-20 noeuds, au largue, sous voilure de route Inoui file 8-10 noeuds, les grains passent au large le matin. L'après midi est moins chanceuse, des trombes d'eau s'abattent sur nous pendant des heures, détrempant successivement les 3 barreurs. Certes on est sous les tropiques, on pourrait penser qu'un peu d'eau, ce n'est pas grave ! Quelques heures de douche plus tard, on ressent comme des amorces de prémices du début d'une légère lassitude de la pluie.

Ciel-copie-1

 

 

 

 

A 18 h l'ancre est mouillée (curieux le langage marin qui laisserait supposer qu'elle fut sèche, contrairement au reste du bateau) devant la plage de Sainte Anne, 110 miles parcourus en 12 h, belle journée de navigation.

 

 

 

 

Lundi matin, nous arrivons à obtenir une place pour 24 h à la Marina du Marin, cela permet de faire le plein d'eau, des lessives, recharger les batteries, porter la trinquette chez le voilier, écoper et sécher le bateau ... Une vraie ruche à bord d'Inoui

 

Le mardi est tout aussi actif avec l'avitaillement pour une semaine et la fin des bricolages. Inoui est prêt à repartir pour notre procahin objectif : Noël aux Tobago Cays.

Marie nous rejoint avec, acheté à La Rochelle, un moteur de rechange pour le pilote. Cruelle déception, malgré toutes les références mailées, le pignon n'a pas le bon diamètre, impossible de le monter.

 

Mercredi dés l'ouverture, c'est la clearance de sortie (sans frais ! Je tiens à remercier chaleureusement les Douanes Françaises, grace auxquelles on peut trouver quelque chose de gratuit aux Antilles) et la recherche d'un autre moteur. J'en trouve un chez Diginav, la boutique locale, à un prix de 20% inférieur aux Rochelais. Pas terrible, notre plan pièces de rechange à La Rochelle !

2Pitons.jpg

 

 

Départ pour Sainte Lucie rapidos, car nous voulons être au mouillage avant la nuit. 45 miles plus loin et encore 2 heures sous les grains abondants le long de Sainte Lucie, nous prenons un coffre dans le cadre grandiose des « 2 pitons ». J'adapte le nouveau moteur au pilote, finies les longues séances de barre !

 

 

Arcenciel.jpg

 

 

 

Jeudi, départ 6h, au lever du jour, eh oui, nous avons pris le rythme solaire, le vent est régulier, les grains moins nombreux nous agacent moins, cela nous permet de commencer une collection d'arc en ciel, il n'y a pas que les couchers de soleil dans la vie.

 

 

 

 

Nous mouillons à Bequia pour la clearance de Saint Vincent : 18O EC$ soit plus de 50 €, le budget clearance n'est pas négligeale dans cette zone, surtout que tous les 50 miles, on change d'ile et d'état et hop encore une 'tite taxe !

Vendredi 24, nous craquons pour des langoustes en vue du réveillon : après une petite négoce, 3 belles langoustes, soit environ 3,5 kg pour 30 €. Aussitôt après, cap sur les Tobago Cays avec un nouveau problème délicat à régler : comment préparer les langoustes à bord ? Trop dure, cette navigation qui est semée de dificultés que nous devons affronter victorieusement.

Mouillage dans l'eau cristalline du lagon, suivi d'un plouf rapide interrompu par des Rangers : la taxe payée à Bequia n'incluait pas les Tobagos Cays, c'est pourtant le même état, ben non : et hop 10 EC$ par personne et par jour.

Langoustes.jpg

 

 

 

 

Cela ne nous gachera pas le plaisir de nager en compagnie des tortues et des poissons de toutes les couleurs parmi les coraux, ni de déguster nos langoustes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Meyreau

Samedi 25 : joyeux Noël en nageant avec les poissons tropicaux, cela vaut toutes les décos de Noël puis mouillage à Meyreau devant une langue de sable avec cocotiers. Pour la quatrième fois depuis notre arrivée aux Antilles, nous sommes abordés par un ancien régatier en multi, qui reconnaît Inoui et vient nous parler de cette glorieuse époque. Ce canot ne passe pas inaperçu.

 

Nous amorçons la remontée vers le Nord avec du près, restop à Bequia pour le nuit. Cela raffale dans le mouillage et nos voisins américains sont effrayés par la prèsence d'Inoui et viennent nous le dire, limite agressifs ; nous préférons nous déplacer de quelques dizaines de mètres pour un environnement plus serein.

 

Dimanche : départ 6h pour 60 miles au près, contre la houle générée par l'alizé, heureusement nous ne sommes pas les seuls et nous compensons la désagréabilité de cette allure par la joie de remonter les autres bateaux à 7,5 noeuds de moyenne.

MarigotBay.jpg

 

 

  Le mouillage à Marigot Bay sur l'ile de Sainte Lucie est magique, un abri parfait et un cadre de carte postale. Une petite ballade à pieds nous fait découvrir le caractère agricole de Sainte Lucie avec de grandes plaines cultivées, chose que nous ne pouvions imaginer, car du bateau nous ne voyons de Sainte Lucie qu'un relief montagneux tourmenté.

 

 

 

 

 

Le lendemain encore du près par 25 noeuds de vent, sur une distance de 30 miles, cétait beau les Tobagos Cays, mais en une semaine à partir de la Martinique, cela oblige à passer plus d'heures à naviguer qu' à farnienter, ce ne sont plus des vacances.

Nous retrouvons le Marin, ses douches, ses commerces, sa loc' de voiture, sa marina complète et son wifi qui ne fonctionne pas.

Depart.jpg

 

 

 

Mardi 28 décembre, Marie et Jean-Luc rentrent en Métropole.

 

 

Nous avons une grosse semaine de transition pour transformer Inoui en crèche.

 

Non, nous ne sommes pas en retard pour Noël, mais les petits enfants ne vont pas tarder à venir à bord, une première pour nous.

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A
<br /> Rien qu'à te lire j'ai attrapé des coups de soleil !<br /> <br /> <br />
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