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Le blog du catamaran inoui

Les îles du Cap vert : suite et fin

4 Décembre 2010 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

InouiMouillage.jpg

 

 

Tarrafal de Sao Nicolau s'étend autour d'une baie bordée de plages de sable noir d'origine volcanique, aux pieds de haute falaises creusées de canyons. Un site grandiose avec des habitants gentils et accueillants et une bonne réputation de sécurité auprès des plaisanciers. En ville comme sur la plage, nous avons un sentiment de quiétude et de douceur tropicale !

 

 

 

 

La ville est belle, pleine d'anciennes maisons coloniales, les décorations de Noël se mettent en place.

footPlage.jpgNous sommes le dimanche et tout est fermé. Sur la plage les gamins jouent au foot entre les barques et les filets de pêche. D'autres gamins se proposent de surveiller l'annexe, pour 100 ou 200 ECV, selon la durée, ils sont gentils et serviables, nous contribuons à cette forme d'économie locale, sans trop de déplaisir.

 

 

 

ArbreCanyon.jpg

 

 

 

 

Nous avons pris goût aux remontées de canyons à pieds, c'est digestif et l'on voit des pa ysages et des scènes de vie inhabituelles, comme ce binage du lit de la riviére (à sec), pour récupérer des petits cailloux pour faire des parpaings ou du béton pour la maison, et toujours des murets de pierres pour les cultures en terrasse et la lutte conte l'érosion.

Un bateau rentre de la pêche, le quai s'anime, j'achète des poissons que je connaissais pas, subtil compromis entre la sardine et l'espadon, 100 ECV, les 6 environ 1,5 kg, même pas pensé à marchander !

 

 

 

 

Lundi matin, nous prenons l'Aluguer pour visiter la capitale Ribeira Grande ce qui nous fait traverser le centre de l'île, une vingtaine de km d'après la carte. Oui mais par un col à près de 1000 m, en longeant des canyons, des villages haut perchés, au milieu de cultures en terrasses avec par endroit des dragonniers, cet arbre préhistorique. En fait le voyage dure une heure à cause du relief. La ville a du charme et est animée, on se plait à y flanner !

13 h nous levons l'ancre pour Santa Luzia, une île inhabitée et réputée poissonenuse, à mi chemin de Mindélo. Le vent est de Sud et c'est délicat pour un mouillage : au nord des ïles, c'est la grande houle de Nord-Est qui déferle et au sud ce sera le clapot du vent. Donc pas le choix, nous essayons de limiter le clapot en se mouillant derrrière le petit rocher en compagnie de 2 autres voiliers. Une belle plage de plus de 3 km en arc de cercle avec 3 voiliers seulement au mouillage, tassés sur cinquante mètres.

Le mouillage est inconfortable mais pas dangereux, nous restons pour la nuit. Je rapporte quelques pièces de la chasse sous-marine mais au moment de remonter à bord, l'anneau qui retient les poissons, s'ouvre et laisse échapper la moitié de mes prises. Déception passagère car il en reste largement pour deux.

Falaises.jpg

 

 

 

Mardi, un léger vent de nord nous amène dans l'après midi le long des falaises noires de Sao Vicente et à Mindélo : surprise, des mats à profusions, nous découvrons un autre Cap Vert avec une vraie Marina ultra chic.

 

 

 

 

 

 

 

MarinaMindelo.jpgPlus de 100 bateaux à postes, et un quarantaine au mouillage dont Inoui, cela respire l'argent et présentement une certaine tension d'avant la traversée.

Depuis une quinzaine de jours l'alizé est faible ou absent sur l'atlantique Est, beaucoup attendent le retour du bon vent. Mais il y a surtout une centaine de bateaux du rallye de l'ARC, partis des Canaries mi novembre pour sainte Lucie aux Antilles, encalminés au large et qui se sont déroutés au moteur vers Mindélo pour acheter des bidons.et du gazole. S'ensuivent des scénes Ubuesques, soit pour prendre son tour au poste à gazole, avec des pénuries régulières, soit des ponts couverts de bidons, j'ai compté 20 bidons de 20 L amarés dans les filières de chaque bord sur un voilier. Puis les seuls bidons disponibles étant des 50 L, les équipages maneuvraient ces monstres sur le pont s'aidant des drisses... Pour le prix d'inscription, les organisateurs de l'ARC auraient pu fournir du vent !


Nous avons retrouvé avec plaisir notre ami Norbert de l'association Lagon Bleu des Bassins à Flots de Bordeaux et son équipier Walter, nous décidons de visiter ensemble Sao Antao, l'île en face de Mindélo.

RoutePavee.jpg

 

 

 

 

 

Les mouillages sont au sud de l'île, loin des zones que nous voulons voir. La traversée se fait en ferry, puis location d'un minibus avec chauffeur pour la journée et découverte de paysages déchiquetés, les plus beaux de l'archipel.

La route pavée est tracée, sur une arête volcanique s'élevant à plus de 1000 mètres, on peut parfois voir un précipice de chaque côté.

 

Caldeira.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Le centre de l'île est très boisé et comporte une caldeira de forme presque parfaite avec des fermes et des cultures dans le fond et en terrasse sur les flancs.

Sur la partie « au vent » de l'île, la partie qui reçoit les pluies, les cultures abondent comme la canne à sucre qui permet à Sao Antao de produire le meilleur « Grogue » (ou rhum blanc) du Cap Vert.

 

 

Distillerie.jpg

 

 

 

Dans un but purement culturel nous visitons une distillerie aux techniques de production traditionnelles comme ce broyeur de canne à sucre entrainé par deux taureaux, avec dégustations puis achats, mais uniquement parce que nous estimons que notre rôle social est de soutenir l'économie locale. Notre chauffeur nous déplace au grè de nos questions pour notre plus grand plaisir.

 

 

 

 

L'environnement de la marina et les grandes avenues de Mindelo font aisés, mais nous n'avons pas envie de pousser plus loin la découverte de cette île, aride, pelée, une des dernières peuplées du Cap Vert, qui doit son développement au site de Mindelo, la plus belle rade de l'archipel et donc escale bien apréciée sur la route des amériques.

C'est peut être un site attachant mais nous commençons à ne plus nous sentir en balade au Cap Vert, plutot dans les préparatifs du départ. Les bricolages et vérifications s'enchaînent, les listes de courses sont affinées, avec des repérages dans les boutiques et les marchés. Il n'y a pas de supermarché ni de marché très achalandé avec produits frais comme à Praia, l'île ne produisant rien. On trouve presque de tout mais il faut chercher. Et de plus ajuster les achats pour que le porte monnaie soit au niveau zéro en ECV à notre départ.

Premières grandes lessives depuis les Canaries, 3 machines de 7 kg sont effectuées à la laverie, le bateau sent le propre...

Les pleins de Gazole, d'eau, de gaz sont faits.

Le moral est excellent, les fichiers Grib confirment de jour en jour que notre copain Eole rétablit l'alizé pour la semaine prochaine, avec un anticyclone qui se reforme quasi idéalement sur le centre atlantique.

Notre équipier Jean-Luc arrive dimanche, lundi 6 décembre, ce sera bon pour le départ !

De 10 à 15 jours selon le vent pour atteindre la Barbade ou Le Marin en Martinique


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