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Le blog du catamaran inoui

De Saint Martin aux îles Vierges Britanniques

28 Février 2012 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

 

Mercredi 8 : nous avons loué une voiture pour peaufiner notre repérage dans l'île de St Martin et aller chercher notre fille à l'aéroport. En raison de la grève des pilotes, le vol de la veille avait été annulé mais celui de ce jour maintenu, en principe, mais il y a une grève SNCF dans la Région Nord, de plus il neigeait la veille au soir, pourra-t-elle accéder à la gare à 5 h du matin ?...

Finalement le voyage se passe bien: de bonnes augures pour ce début de séjour. Nous profitons de la voiture pour aller le soir au restaurant à Grand Case, resto quasi pieds dans l'eau, du bonheur pour une métropolitaine qui arrive de sa banquise.

 

 

 

 

 

MahoBeach.jpgJeudi : tour de St Martin et Sint Maarten sans oublier une seule plage ou un seul point de vue. Journée bien remplie, l'île est petite mais offre une grande diversité de paysages, d'urbanisation et d'animations. Un moment fort fut le spectacle de la plage de Maho, située juste au début de la piste d'atterrissage. Les avions passent à quelques mètres au dessus de nos têtes, mais surtout lors du décollage des gros porteurs, nous sommes à courte distance des réacteurs. Nous n'avions pas vraiment compris, nous amusant de voir les plagistes s'arc-bouter quand soudain la puissance a été envoyée. Tout s'envole sur la plage, les serviettes, chapeaux... et le sable nous décape. Nous nous sommes retrouvés à plat ventre la tête dans les serviettes attendant la fin de la mitraille, entourés de dizaine de personnes ravies de cette bouffée de kérosène.

 

 

 

AnimMarina.jpg

 

 

 

 

Le soir, retour à la marina Port Royal pour l'animation hebdomadaire, musique, petits défilés... Saint Martin est une île de festivités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi : cap sur Saint Barth distante d'une vingtaine de miles, le vent est modéré mais d'Est-Sud-Est, ce qui nous oblige à tirer quelques bords mais nous mouillons avant la nuit devant Gustavia. L'animation en ville est limitée à deux cafés-snack se faisant face dont le « Select » le plus célèbre et le plus popu, enfin dans l'échelle locale de valeurs. Quelques autres restaurants sont ouverts, ambiance feutrée et peu de clients, les milliardaires restent entre eux, chez eux...

Bref nous optons pour le Select, première imprégnation.

 

Samedi : pendant que les filles lèchent les vitrines, j'arrive à louer une voiture, une des rares disponibles sur l'île, une Mini Cooper décapotable, siège cuir, la classe !

A nous les visites des plages de rêve, des lotissements de luxe et des points de vue époustouflants. L'île n'est pas grande mais l'urbanisation est très dispersée, le réseau routier assez long pour nous occuper une grosse demie journée.

 

 

 

 

 

StBarth.jpgD'autant que lorsque les routes ne sont pas défoncées, elles sont jalonnées de ralentisseurs, étroites donc pour se croiser, un des véhicules doit se garer. N'empèche, qu'elle est belle cette île, ils ont bon goût, les riches !

 

Dimanche : après la vie trépidante de Saint Barth, place au farniente, bains à l'île Fourchue où Laureline s'essaie aux photos sous marines et retour vers Saint Martin. Le clapot de Sud Est rend les mouillages le long des belles plages du Sud désagréable et nous partons passer la nuit à Marigot.

 

 

 

 

 

 

DogIsland.jpg

 

 

Lundi : la météo prévoit un vent quasi nul, donc nous différons notre départ vers les île Vierges, 80 miles vent arrière dans la pétole, c'est 16 h de moteurs garantis, aucun plaisir. Nous faisons un peu de ravitaillement et partons vers Dog Island, une île déserte à l'Ouest d'Anguilla. Cela nous fera gagner deux heurs sur le trajet du lendemain. Le mouillage devant la superbe plage de sable est bon, grande séance bronze et baignade.

 

Mardi : 3 heures du matin, le mouillage me semble agité et j'entends du bruit dans le bateau. Les filles achèvent de me sortir du sommeil : quitte à ne pas dormir elles préfèrent dérader de suite. Une grosse houle de Nord s'est levée et secoue le bateau, donc départ vers les îles Vierges plus tôt que prévu.

 

La voilure de route est établie et par un gentil vent de Nordet nous taillons la route à 8-9 noeuds. L'option est bonne et nous embouquons la passe au Sud de Virgin Gorda un peu avant midi.

La houle que nous ressentions peu en mer est toujours présente et déferle sur la côte Nord de l'île..

SpanishHarbour.jpg

 

Le mouillage devant Spanish Harbour, la capitale de l'île est très agité mais nous devons y rester le temps des formalités d'entrée.

La passe permettant d'accéder au petit port est impressionnante vue de l'annexe, les vagues brisent sur la barrière de corail parallèle à la côte et l'eau navigable n'est pas large. En plus, on se croirait à Hawaï avec des surfeurs dans les tunnels.

Le temps que je remplisse mes papiers dans une administration bien organisée qui ne me ponctionne que 16 US$ pour le « cruising permit », les filles visitent la ville, c'est vite fait : quelques maisons, une supérette et un magasin de souvenirs.

 

 

Le mouillage n'étant pas tenable pour la nuit, nous allons nous abriter dans Gorda Sound, un ancien repaire de pirates, d'accès assez délicat entre les cayes mais abrité de tous les vents, grâce à la houle, l'entrée principale est très lisible : les vagues déferlent sur le moindre haut fond, la où il n'y a pas d'écume, il y a suffisament de fond..

L'endroit est très fréquenté mais tellement vaste que l'on trouve l'endroit de nos rêves pour poser l'ancre.

 

GordaSound.jpgMercredi : nous continuons notre exploration de Gorda Sound et de ses lieux de mouillages sur bouées occupés par les flotilles de location, puis nous en sortons pour mouiller sous le vent de la barrière de corail pour une séance snorkeling et photos sous marine. Enfin seuls, mais j'ai un doute, ne serait ce pas interdit ? Ou alors, la passe empruntée est trop délicate ??

Un peu plus tard, nous testons le mouillage de Necker Island, une île entièrement entourée de récifs coraliens sauf une petite zone au Sud. Nous mouillons entre les quelques bouées inoccupées, mais pas trop rassuré, je reste nager autour du bateau pendant que les filles profitent de la plage. Enfin pas longtemps car un vigile leur rappelle que c'est privé ! Allez ouste à l'eau, retour au bateau ! Adieu Necker, nous retournons dormir dans Gorda Sound.

 

Jeudi : la houle s'est calmée et nous prenons une bouée de bonne heure aux « Baths ». Belle organisation du parc national des British Virgin Island. Des bouées sont mises à disposition pour optimiser le mouillage et une autre série à une trentaine de mètres de la plage sont pour les annexes. Plouf dans l'eau pour les passagers, vous êtes priés de nager jusqu'à la plage ! Le circuit entre les blocs de garnit et les piscines naturelles est spectaculaire : mérite le détour

Een fin de matinée, nous déradons pour un autre site de snorkeling distant d'une diaine de miles. Treasure Point où se situent trois grottes sous marines. Dans ces grottes se trouverait caché le trésor de certains pirates. Le site est classé en réserve, donc plei de jolis poissons peu farouches er dans les grottes, les couleurs sont magnifiques et les grottes assez longues.

Quant au Trésor, nous fumes très ennuyés, car nous n'avions pas prévu de sacs assez grands pour les pièces d'or et les bijoux, nous avons du faire plusieurs tours pour les ramener au bateau.

Le soir nous mouillons à Road Harbour au sud de la digue d'entrée de la marina de Wickhans Cay

et allons tester la cuisine antillo-british teintée d'une grosse influence Yankee, RIB sauce BBQ, espadon....

 

Vendredi : dans la saine tradition de la Flibuste, nous partons en ville dépenser l'argent de notre trésor, heureusement à part quelques T shirts et bibelots, peu d'opportunités de shopping et dès la fin de matinée nous hissons les voiles et faisons route vers le Sud de Salt Island où nous prenons une bouée à proximité de l'épave du Rhône, un cargo coulé fin 19 éme siècle par un cyclone et dont l'arrière repose par moins de 10 m de fond. L'épave a souffert de l'assaut des cyclones, mais le spectacle est poignant.

L'après midi se termine par le contournement de l'île deTortola par l'ouest nous partons mouiller à Jost Van Dyke , la troisième île habitée des BVI. Des bouées occupent toute la surface Little Harbour bay, let nous ne trouvons une place pour poser l'ancre qu'à l'entrée de la baie à la limite des coraux.

Pas très autorisé cette solution mais le nuit tombe et nous ne prenons pas le risque de changer de mouillage dans l'obscurité

 

Samedi : dès l'aube, nous partons mouiller à Sandy Spit un mignon îlot sableux situéà la pointe Est de Jost Van Dyke. Le triathlon du jour est nage vers la palge, marche sur le sable et ramassage de petits coquillages. Le spot de snorkelling présente de nombreux coraux avec des gorgonnes de grande taille, c'est un des plus beaux spot depuis les Roques. Le site plait tellement que nous y restons jusqu'en fin d'après midi.

Le soir nous rallions Cane Garden Bay sur la côte Nord de Tortola, une anse bien protégée par récifs coraliens, bordé d'un joli village et avec un cadre montagneux en forme de cirque, très boisé et parsemé de quelques villas.

Les îles Vierges sont un véritable semis d'îles, îlots, avec des abris variés proches les uns des autres qui se rallient en peu de temps, avec en plus un plan en grande parie protégé de la houle, c'est un paradis pour la navigation à voile. D'où, d'importantes flottilles de location avec des équipages Américains et Canadiens...

 

Dimanche : nous continuons notre exploration, le matin nous mouillons à White Bay (sur Guana Island) où j'ai péché un lambi qui s'était hasardé sous le bateau, lambi sitôt préparé en vue du repas du soir. Un saut de puce et nous voilà mouillé sous le vent d Marina Cay, un îlot de carte postale avec, sa plage, ses palmiers et ses petites résidences bien intégrées. Ce sera la dernière séance plage pour Laureline.

 

Le soir nous prenons une bouée à Trellis Bay, trop encombrée pour poser l'ancre (25 $ la nuit sans aucun service).

Cette baie est à proximité de l'aéroport de Tortola, nous partons en reconnaissance pour le départ de Laureline le lendemain. Bon plan : une fois débarqué au ponton, 300 m à effectuer et nous entrons dans le hall de l'Airport.

 

Lundi : un dernier bain autour du bateau pour Laureline et nous l'accompagnons à l'aéroport.

 

 

 

 

 

 

 

 

SurvolAvion.jpgPuis nous filons, un moment survolé par l'avion de Laureline, direction Spanish Harbour, sans se douter qu'une série de pépins nous attendaient.

 

Clearance de sortie, ravitaillement, Internet avec fichiers Grib qui confirment que demain est le bon jour pour rentrer à St Martin et de retour au ponton nous découvrons l'annexe avec un boudin latéral dégonflé. Nous parvenons à rejoindre Inoui, assis à cheval sur le boudin gonflé et nous commencer à dérader.

 

Le moteur tribord se met en alarme et ne tourne plus qu'au ralenti en toussotant.

 

On met quand même en route pour atteindre le mouillage avant la nuit.

Pendant le trajet j'ausculte le moteur malade et je diagnostique un défaut d'alimentation, alors que le réservoir est plus qu'à moitié plein.

Nous mouillons dans Gorda Sound que nous connaissons bien et réparons l'annexe. Par contre, je ne progresse pas avec la panne moteur

 

Mardi : départ 3h pour essayer de rallier Marigot dans l'après midi. La nuit est noire, la sortie du Sound est partiellement balisée par des bouées lumineuses mais ensuite nous passons entre les ilots à l'Est de Virgin Gorda (dommage ils sont superbes de jour) avec le bateau positionné sur cartes avec GPS. Le vent est debout, mais le chenal est trop étroit pour tirer des bords, de nuit entre les cayes. Avec un seul moteur, nous ne progressons quà trois noeuds. Enfin de l'eau libre le vent est Est-Nord-Est de 15 noeuds et sous Grand Voile haute, trinquette et foc yankee déroulé au 2/3, Inoui remonte gaillardement l'alizé en sautillant les vaguelettes. NeckerIsland.jpg

Nous récupérons de la nuit écourtée en demie veille dans la cabine, le bateau est sous pilote.

Soudain, un grand bruit, le yankee se met à se balancer dans tous les sens : rupture du bas de l'étai qui le supporte, et c'est l'étai qui empêche le mat de partir en arrière. Le temps de larguer le pilote, de mettre Inoui vent arrière, cela fait quelques très longues secondes pendant lesquelles je regarde anxieusement le mat : à la fin de cette première manœuvre, il est toujours entier et debout !

La cause est bénigne : l'axe de la latte à trou inférieure de l'étai est parti, sa goupille de blocage avant lui, sans aucun doute, mais les conséquences auraient pu être dramatiques.

 

Un premier brélage sommaire nous permet de rouler le yankee, les drisses de spi sont raidies sur la poutre avant, on commence à souffler un peu, le mat ne tombera pas. Mais le yankee sur son enrouleur n'est pas assez raidi et avec les mouvements liés à la houle il donne des à coups violents au niveau de la tête de mat, impossible de faire route dans ces conditions.

 

Après quelques tentatives de bidouilles qui ne nous satisfont pas, nous affalons les voiles, plaçons le bateau vent arrière pour réduire les mouvements, desserrons les ridoirs de pataras, et réussissons enfin, au bout d'une dizaine de minutes d'effort, à repasser un nouvel axe (avec la houle, cela bouge un enrouleur de 17 m de long et d' une cinquantaine de kg). Yapluka retendre le gréement et hisser les voiles.

Nous repartons enfin vers Saint Martin, qu'il me faut absolument rejoindre, je dois prendre l'avion le lendemain pour rentrer temporairement en métropole.

 

Après la bagarre, nous avons eu une pensée reconnaissante pour Monsieur l'Achitecte, Erik Lerouge, génial concepteur d'Inoui, qui a dessiné notre bateau en cotre, et merci aussi à l'inventeur du gréement en cotre (Jean Sébastien Cotre, peut être ?). Car sans l'étai de trinquette (propre aux cotres) et un mat bien tenu, c'était la grosse catastrophe, un mat de mat de 16 m de haut, 200 kg avec son gréement qui tombe sur le pont et/ou à l'eau cela fait du dégât. Nous avons une grosse frayeur rétrospective, la croisière aurait été arrêtée un bon moment.

 

Plus de deux heures de bricolage sans compter la route vent arrière dans la mauvaise direction, cela fait des heures perdues, c'est moins grave qu'un démâtage mais je comptais utiliser ce temps pour réparer le moteur défaillant et monter au mat, pour en contrôler l'ancrage de l'étai qui a été anormalement sollicité.

 

Malgré les sauts du bateau au près, je m'attaque ensuite au circuit d'alimentation en gasoil. Et je finis par localiser le problème, le tuyau d'aspiration est bouché dans le réservoir. J'arrive à le déboucher en envoyant de l'air à contresens. Bien évidemment, en remontant le circuit, je m'asperge de gasoil et en verse dans le fond du bateau. Yapluka nettoyer, sans pouvoir aérer à cause des embruns, je vire nauséeux, mais le moteur refonctionne !

 

Quand nous atteignons Marigot il est 22h, nuit noire, nous mouillons entre les bateaux et dodo !

 

StMatinLagon.jpgMercredi 22 : une place sera libre en fin de matinée à la marina Fort Louis, formalités, téléphone, mails et hop je saute dans l'avion, après n'avoir eu que des ennuis mineurs (une vieille chaine de cargo prise dans l'ancre, le vêtement que Marie-Noëlle avait lavé pour mon voyage perdu, emporté par une rafale, le wifi en panne...) bref, une journée cool.

 

 

 

 

Petit break dans la navigation, Jean-Luc et Marie arrivent Dimanche, ils visiteront Saint Martin avec Marie-Noêlle et après mon retour mercredi 29, les Croisières Caquet reprennent du service, retour aux îles Vierges.

 

Plus de photos sur Picasa en cliquant ici :link

 

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J
Quel périple ! Merci pour ces informations très intéressantes ! Pour notre dernier voyage dans les Iles Vierges, nous avions choisi de louer un bateau et naviguer en mer. Mais lorsque l’on veut planifier son itinéraire et les lieux à ne pas manquer à l’avance, il est parfois très difficile de trouver les informations que l’on souhaite ! Lors de cette dernière croisière aux Antilles (4 personnes – 2 couples), nous avons débuté notre périple au port de Road Town pour nous rendre jusqu’à Norman Island en passant par Marina Cay et Cane Garden Bay ! La location du bateau avait été effectuée auprès de l’entreprise GlobeSailor, dont nous sommes plutôt satisfaits ! Au plaisir de lire de nouveaux articles aussi enrichissants…
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A
Ici il gèle encore la nuit<br /> je fais peaufiner mon bateau pour cet été<br /> profitez heureux veinards de ces cieux et de cette mer paradisiaque<br /> petite histoire :Chers Amis,<br /> Je voudrais partager mon expérience avec vous... Comme beaucoup d'entre vous, jai fêté le réveillon du jour de l'An !A la fin, j'ai perdu le compte du nombre de verres de champagne, vins blancs et<br /> vins rouges que j'ai pu avaler. Me rendant compte de combien j'étais ivre, j'ai fait quelque chose que je n'avais jamais fait avant dans ma vie... J'ai laissé la voiture et j'ai pris un bus !<br /> Croyez-moi, je suis rentré en toute sécurité, sans le moindre problème. Et savez-vous ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est que je n'avais jamais conduit un bus auparavant...
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B
Bonjour à vous deux,<br /> <br /> Je vois avec plaisir que c'est toujours la grande forme !<br /> <br /> Je me pose une question : à force d'être dans cette mer toute bleue, ça ne vous manque pas une neige bien froide et bien blanche, poudreuse à souhait ?????<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Guy
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