Fin de la saison 2015-2016 ; Copan

Mardi 14 avril : nous voici de retour dans le Rio Dulce et nous mouillons devant la Marina Nana Juana où nous allons ''hiverner'' Inoui.

Mais avant que nous ayons mis l'annexe à l'eau, les employés qui ont reconnu Inoui, viennent nous saluer chaleureusement et nous proposent d'amarrer le bateau à quai, avant la sortie prévue 2 jours plus tard. Aussitôt amarrés, Scott, le nouveau manager vient se présenter avec des paroles de bienvenue. Cet accueil sympathique nous réjouit.

Nous entamons aussitôt les travaux en vue de l'hivernage et nous nous empressons de faire réaliser un vaste taud qui recouvrira Inoui lors du stationnement à terre et le protégera des UV, averses et autres agressions. La sortie de l'eau a bien lieu comme prévu le jeudi 16, des progrès par rapport à l'an dernier où nous avions du attendre 3 jours.

Si Inoui semble heureux, bien calé sur la dalle en béton, nous par contre, nous réalisons qu'avec la vague de chaleur qui s'abat sur la région en ce moment, nous allons nous sentir mal : 30°C dans le bateau au lever du jour, plus de 40°C dans la journée et souvent pas de vent. Boire de l'eau fraîche, prendre des douches un peu fraîches sont les rares plaisirs qui entrecoupent nos travaux de bagnards ; je néglige la piscine dont l'eau est à plus de 35°C, c'est une soupe sans agrément.

Comme nous avions prévu quelques jours de sécurité et que nous n'avons pas pris de retard, nous nous octroyons une excursion à Copan, un site Maya situé au Honduras.

Lundi 20 : nous partons donc vers la frontière du Honduras avec un bus Litegua, ''4 heures de voyage'' m'avait annoncé le préposé au guichet, nous en mettrons en fait plus de 7 ! Le bus zigzague dans les villages, mais ce n'est pas dramatique, le paysage est joli et la climatisation est réglée raisonnablement. Cependant à Chiquimula, comme nous ne sommes plus que 6 à continuer vers le Honduras, notre bus s'arrête et nous sommes transférés dans un ''colectivo'' surchargé qui s'arrête encore plus fréquemment.

Le passage de la frontière est bien organisé et en quelques minutes nous effectuons la sortie du Guatémala et l'entrée au Honduras. Ensuite, un autre colectivo nous amène au village de Copan où nous trouvons une chambre à l'hôtel la Posada (bon choix)

Le site de Copan est original, car il y avait dans cette ancienne cité Maya, un culte des stèles, et les derniers rois (Jaguar Qui Fume et Dix-huit Lapins) en ont poussé l'esthétique à un niveau très fin.

Ce sont principalement des blocs de pierre de plusieurs tonnes, de 2,5 m de haut, sculptés sur les 4 faces, y compris dans des creux paraissant inaccessibles.

Grâce à un excellent guide francophone nous ne manquons aucun détail.

Une autre originalité du site est le seul escalier monumental au monde (63 marches) dont les contremarches sont recouvertes de hiéroglyphes narrant l'histoire de Copan et de ses rois en particulier....

La encore le guide est précieux, car l'écriture Maya ne nous est pas vraiment familière.

Et évidemment nous voyons également des temples, palais, jeu de balle, etc...

Les Mayas bâtissaient leurs nouveaux temples en recouvrant un ancien...

Ainsi, à Copan, sous un grand temple, par le perçage de galeries a été découvert un autre temple plus petit et donc plus ancien dont les couleurs rouge-pourpre ont été préservées : Rosa Lila. Une copie grandeur nature de ce temple a été réalisée dans le musée du site...

Bref, entre le Mexique, le Bélize et le Guaté, nous avions visité plus d'une demi-douzaine de sites Mayas et dans celui-ci, nous avons vu des choses qui nous étaient inconnues.

La ville de Copan possède aussi deux petits musées intéressants, l'un avec des sculptures venant du site mais aussi une grande exposition photo avec les archives des découvreurs du site Maya, situé alors au milieu du village (déplacé depuis) et des premières fouilles...

Le retour en bus vers le Rio Dulce fut plus rapide que l'aller et nous retrouvons Inoui pour les derniers rangements et travaux.

Samedi 25 avril, après un adieu à notre fier navire, nous commençons notre retour vers Bordeaux :

1. Tuc tuc (prononcer touk touk ) de la marina à la gare routière de Fronteras : 15 minutes

2) Bus de Fronteras à la Capitale, Ciudad de Guatemala, 6 heures, (quand tout va bien )!

3) Nuit à l'hôtel dans le centre de la capitale, un peu de visites, flâneries le matin puis taxi vers l' «aeropuerto » : 30 min.

4) Vol Guatemala-Atlanta, puis un autre vol Atlanta Roissy-CDG et enfin un dernier vol CDG-Bordeaux : 19 heures.

Et oui nous voyageons, un peu en zig zag, avec Delta Airlines, une compagnie dont les tarifs cette année, étaient très nettement inférieurs à ceux des compagnies européennes.

Arrivée à la maison vers 16 h le lundi, soit 45 heures après avoir quitté le bateau !

La période européenne de notre biocycle démarre : elle durera environ 5 mois avant notre retour dans la zone Caraïbes, mais cela est une autre histoire !

PS : votre sagacité vous aura fait remarquer que cet article commencé mi-avril, est terminé et publié six mois plus tard. Cela montre le côté biphasique de notre biorythme. Pendant la moitié de l'année nous sommes totalement impliqués par la vie tropicale, à bord et autour du bateau, mais une fois rentrés en France, notre vie familiale, sociale... nous accapare entièrement.

Tête de Jaguar (Copan, Honduras)