Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog du catamaran inoui

Comme des moules à Trinidad,

24 Octobre 2011 , Rédigé par cata-inoui.over-blog.com

 

Mardi 18 octobre.

Notre première nuit passée à flots fut agréable : le contact avec la mer tempérait la chaleur, nous étions hors de portée des vols de moustiques, nous n'étions plus éclairés par les lumières du chantier et le clapot nous berçait.


Résultat, un réveil plus tardif et en forme pour attaquer la panne du moteur de l'annexe. Une heure et demie plus tard, la panne est toujours présente et force m'est de constater que je vais devoir faire appel à un mécano Trinidadien. Une petite séance de pagaie et nous débarquons, le moteur est pris en charge illico et sera réparé le soir même pour moins de 30 €. De quoi décourager les bricolos amateurs.

La wifi du chantier est un peu saturée et lente, nous l'abandonnons et nous découvrons dans l'enceinte du chantier, un petit cyber café, intime et performant qui nous permet de publier l'article du blog et les photos sur Picasa.

Après consultation des fichiers Grib, nous constatons que les vents vers Grenade, notre prochaine escale, ne seront pas favorables avant dimanche, alors nous décidons de profiter de l'ambiance locale.

Balancoire.jpg

 

 

Discussions et soirées avec les amis plaisanciers, bricolages sur le bateau, une nuit sur ancre dans une baie voisine et vendredi, ballade à l'île de Chacachacare en compagnie de Patrick et Adrienne dont la mise à l'eau du bateau est retardée.

 

 

PhareEtUrubu2.jpg

 

 

 

Baignades dans une eau à 27 °C, promenade au phare qui, au point culminant de l'île (250 m), surveille la Boca Grande mais est lui même surveillé par une colonie d'Urubu.

 

 

 

 

 

 

 

 

fleursChaca

 

 

 

 

 

 

Lors de cette promenade, nous admirons l'exubérance de la flore et même de la faune tropicale (principalement oiseaux, lézards et termites).

 


 

 

 

Termites.jpg

 

Le sondeur, qui commençait à présenter des signes de faiblesse depuis le matin, tombe en panne définitivement en soirée. Catastrophe, cet appareil est indispensable en navigation et pour les mouillages et si on doit le changer, il faut sortir le bateau de l'eau, le marnage est trop faible pour envisager le bricolage sur une plage à marée basse. Ce ne pourra être qu'après le week-end, mais autant le faire à Chaguaramas, les conditions sont les meilleures.

 

 

Samedi matin 6h30, départ pour la tournée marché hebdomadaire. Le spectacle est toujours aussi divers et ce matin en plus, nous donnons un cours de Français à un jeune vendeur de légumes, curieux de notre pays et de notre langue : bonjour, merci, au revoir... son voisin se joint au cours, dans la bonne humeur : vraiment ces Trinidadiens sont gentils et agréables, on se sent bien parmi eux !

 

 

De retour au bateau, tentative de réparation du sondeur, mais malgré la bombe miracle sur les contacts et circuits imprimés, je ne peux réanimer l'appareil, déjà vieux de 16 ans. Direction Budget Marine où nous achetons le dernier sondeur disponible, une minute avant un autre client intéressé par le même. A la caisse, nous rencontrons Don, le manager du chantier, à qui j'expose notre problème ! C'est vraiment notre jour de chance, car il sera en déplacement lundi, mais laissera des instructions pour que les employés sortent Inoui sur le chariot, une ou deux heures, le temps de changer la sonde : « free, without charge ». Joli geste commercial, yapluka bien préparer le travail !

 

 

 

Dimanche, bricolage en vue de la pose du nouveau sondeur et méditations sur notre présence à Chaguaramas : sommes nous devenus des mollusques marins, des moules qui ne peuvent quitter leur rocher, ou des pseudo aventuriers virant épaves , comme on en voit dans les romans, incapables de bouger, abrutis par le climat, l'alcool, les fièvres...Triste tropiques... Nous rebondissons donc sur l'ethnologie, en bons intellectuels, et partons le dimanche après-midi étudier les mœurs locales en nous dégourdissant les jambes.

 

Frime4X4.jpgLe chantier Power Boats est aussi un port à sec pour les bateaux de plaisance indigènes. Ce sont tous des bateaux à moteur non pontés, de 6 à 10 mètres et propulsés par deux moteurs hors bord, 250 cv chacun est la norme (l'essence coute moins de 30 centimes d'euros le litre). Sièges confortables, des supports pour une demie douzaine de cannes à pêche et chaine stéréo puissante. Leurs propriétaires se déplacent en rutilants et gros 4X4 ou pick-up, grosse frime !

 

 

 

 

 

 

Nous sortons du chantier et nous nous promenons au bord de la mer : on y trouve les familles aux véhicules plus modestes mais reluisants, parfois les modèles sont anciens mais la peinture est impeccable et le tuning les embellit. Les parents jouent avec les enfants et souvent les hommes essaient de pêcher...Ambiance sereine et niveau de vie correct dans ce pays.

SoleilCouchantChagua

 

 

Nous commençons notre troisième semaine à Trinidad, mais lundi nous finissons la pose du nouveau sondeur et allons effectuer notre clearance de sortie, puis comme les vents seront favorables mardi, ce sera cap sur Grenade et le Vénézuela.





Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article