De Nassau aux Exumas (Bahamas)
Dimanche 12 février : Inoui est amarré, depuis la veille, au Nassau Harbour Club Marina et ce ne fut pas simple de trouver une place. Dans les marinas, les places sont quasi toutes prévues pour monocoques avec amarrage entre pieux et ponton. Seules 2 marinas à Nassau ont quelques emplacement sans ce facétieux piquet central qui empéche un bateau large de s'amarrer.
La première n'avait plus de place disponible pour catamaran et le deuxième n' en avait qu'une qui s'est libérée le soir : ouf !
Nous avons pu bien ravitailler le bateau et attendre sereinement notre fils et nos petites filles, qui sitôt arrivées, ont plongé dans la piscine.
Le lendemain nous effectuons une promenade dans Nassau, en particulier à l'hôtel Marriot Atlantis sur Paradise Island, où nous avons pu admirer les aquariums dont certains réservés aux requins ou aux tortues.
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Puis nous quittons cette rade avec plaisir, car en raison du trafic intense, le bateau est régulièrement agité en tous sens. Nous mouillons à notre spot habituel de Rose Island et en profitons pour faire le plein de lambis.
Mardi, cap sur les Exumas par un vent de demoiselle, une trentaine de miles au Sud-Est, une route sur le ''Great Bahamas Bank'', donc par profondeur modérée. A mi parcours nous passons sur le Yellow Bank encore moins profond, avec des têtes coralliennes bien visibles. Nous mouillons Inoui à proximité d'une et remontons une langouste de 2,2 kg et un énorme crabe araignée.
Du mercredi 15 au mercredi 22, nous alternons les parties de plage, baignades, et petites navigations le long des Exumas, choisissant les mouillages au gré des vents et de la beauté ou de l'intérêt du site.
Nous connaissons ces lieux pour les avoir explorés l'an dernier et nous sommes heureux de les faire découvrir à notre famille.
Alors nous randonnons dans la réserve de Warderick Wells, puis visitons la grotte ''opération Tonnerre'' et la plage aux cochons à Staniel Cay...
La sculpture sous marine de ''la Siréne et le piano'' constitue un bon spot de plongée en apnée..
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Nos petites filles adorent Inoui et son environnement, c'est un terrain de jeu inépuisable. Elles aident à la manœuvre,
s'intéressent à la navigation, et savent conduire l'annexe sans zigzaguer !
Les bains s'enchaînent, jusqu'à 4 par jour,
elles ont adopté les palmes, masques et tubas et commencent à descendre sous l'eau de quelques mètres pour ramasser des coquillages ou étoiles de mer.
Les filets avant sont d'excellentes trampolines pour nos petits pois sauteurs
et lors des longues navigations ou des pauses les parties de jeux de société sont animées entrecoupées de lectures plus calmes.
Jeudi 23 février : cette dernière journée a été marquée par la retrouvaille avec nos amis québécois, qui sont venus tchatcher un moment à bord, toujours aussi sympas et dynamiques. Et surprise, ils nous ont offerts, trois belles queues de langouste qu'ils venaient de pêcher.
Cela a bien embelli le dernier repas à bord.
Pour nous, ce séjour est une réussite, nous avons transmis un peu de notre passion. En partant les petites disent au revoir à Inoui '' à l'année prochaine !''
Après avoir accompagné nos enfants à l'aéroport, nous retrouvons le bateau calme, vide, quasi trop grand.... un autre type de vie reprend !
Marie-Noëlle annonce qu'elle préférerait retourner en Floride plutôt que de rallier l'Arc Antillais et Trinidad comme prévu. Pourquoi pas ?
Donc, après deux jours d'escale logistique à George Town, nous continuerons à descendre vers le Sud-Est des Bahamas et les îles Turks et Caïcos, puis au lieu de prendre à Tribord vers l'Arc Antillais, ce sera sans doute à Babord toute, vers le Nord des Bahamas et Jacksonville!
Nous avons encore quelques semaines pour changer d'avis, mais cela semble acquis, Quoique ...
Alors que vendredi fut une journée logistique performante : lessives, plein d'eau, gasoil, gaz propane.... le lendemain, un aspect inattendu (pour nous) de la vie des nombreux occupants de la vaste rade de George Town, nous perturbe quelques peu.
Car c'est pétole, absence totale de vent et donc de clapot, alors tous les navigateurs mouillés loin de la ville rappliquent en annexe et en profitent pour leurs propres logistiques. Plus d'une heure et demie d'attente pour disposer d'une machine à la laverie (moins de dix minutes la veille), trente minutes d'attente au point d'eau (zéro d'habitude) et le rayon fruits et légume du supermarché dévalisé dès 11h du matin.... Sans parler du Dinghy Dock surchargé !
Nous rencontrons un équipage Français, habitué des lieux mais aussi de la côte Centre Est des USA, qui nous vante les marinas de la Chesapeake (Virginie) et la beauté des Waterways au delà de la Floride.
Nous posons de nombreuses questions, prenons de notes et un nouveau projet voit le jour : nous pourrions raccourcir notre croisière actuelle vers le Sud-Est des Bahamas et remonter en avril vers la Chesapeake....
Si nous ne changeons pas d'avis d'ici là, mais cela est une autre histoire : Homme libre, toujours tu chériras la mer...